Page:Revue des Deux Mondes - 1878 - tome 30.djvu/963

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous, — de Mme J. Le Breton, où les jeunes gens trouveront une attrayante histoire des principales familles végétales.

Le Musée entomologique illustré, que publie depuis quelques années une réunion de naturalistes français et étrangers, s’adresse, il faut bien le dire, à des lecteurs plus savans, mais sa place est marquée ici en raison des belles gravures et planches coloriées qui en font partie. Les deux premiers volumes étaient consacrés aux coléoptères (scarabées) et aux lépidoptères (papillons) ; le troisième et dernier, qui vient de paraître, renferme les insectes qui ne sont pas compris dans les deux ordres précédens (orthoptères, névroptères, hyménoptères, etc.). Ce ne sont point les espèces les moins remarquables par leurs formes, par leur organisation, par les instincts qui les dirigent dans la construction de leurs demeures et l’éducation des petits, ou dans les ruses qu’elles mettent en œuvre pour surprendre leur proie. Grillons et sauterelles, abeilles et fourmis, cigales, mouches, cousins et puces y figurent à leur place, et l’on voit que nous avons affaire à la partie la plus intelligente et la plus industrieuse de ce petit monde agile et nerveux où, pour quelques auxiliaires utiles, l’homme compte un nombre si effrayant d’ennemis acharnés et dangereux. C’est là surtout qu’on est frappé des contrastes qui s’observent entre la taille et le poids d’une part, — et la force et l’intelligence, ou, si l’on veut, l’instinct de l’autre. En effet, si les papillons l’emportent par la beauté des formes et des couleurs, la gent des abeilles et fourmis, dont la mise est beaucoup plus modeste, prend sa revanche lorsqu’on considère les aptitudes et les mœurs, car elle nous offre l’étonnant spectacle d’une société fondée sur le travail et pourvue d’une organisation civile et militaire. Comme l’a dit M. Blanchard, lorsqu’un être est petit, on est porté à s’imaginer que son organisation doit être simple, son intelligence nulle ; l’effet du volume est incroyable sur une foule d’esprits. La dimension d’une baleine commande l’attention, excite l’intérêt ; l’attention s’éveille difficilement s’il s’agit du plus admirable phénomène de l’organisme d’une mouche, et cependant les facultés des êtres les plus humbles nous confondent lorsque nous en constatons l’étendue. Sous ce rapport, la lecture du Musée entomologique est aussi agréable qu’instructive.


I. Aventures de terre et de mer, par Mayne Reid. — II. La Découverte de la terre, — un Capitaine de quinze ans, par M. Jules Verne. — III. Histoire d’un hôtel de ville et d’une cathédrale, par M. Viollet-le-Duc. — IV. La Famille Martin, par M. Génin. — V. Un drôle de voyage, par M. George Fath. — VI. Maroussia, par M. J. Stahl. — VII. Journal d’un volontaire d’un an, par M. Vallery-Radot.


Parmi les livres d’étrennes destinés à la jeunesse, nous devons citer