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LA
MARINE DE L'AVENIR
ET
LA MARINE DES ANCIENS

III.[1]
LES MARINS D’ATHÈNES ET LES HOPLITES DE SPARTE.


I

Si je ne devais trouver matière à rapprochement entre les opérations maritimes des anciens et celles que nous ouvre la marine à vapeur, si je n’espérais pouvoir déduire de ce qui s’est fait il y a plus de deux mille ans ce qu’il convient de faire aujourd’hui, je me garderais bien de poser le pied sur le domaine que se sont, à si juste titre, réservé les érudits. Ils ont passé leur vie dans la familiarité des grands écrivains de l’antiquité, et je n’ai lié connaissance avec ces écrivains que depuis hier. L’antiquité cependant, malgré mon incompétence, m’attire, parce que notre marine redevient antique ; elle le redevient du moins sous ce rapport, qu’on peut de nouveau la faire entrer dans le jeu.des armées. Rouvrons donc ces livres que nous avions à peine feuilletés sur les bancs du collège et qui étaient restés fermés pour nous depuis si longtemps ; nulle part nous ne trouverons d’enseignemens d’un intérêt plus

  1. Voyez la Revue du 1er août et du 15 décembre 1878.