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LES
CONTES POPULAIRES
EN TOSCANE ET EN LOMBARDIE

La Novellaja fiorentina, fiabe e novelline stenografate in Firenzeo dal dettato popolare, da Vittorio Imbriani, ristampa accresciuta di molte novelle inedite, di numerosi riscontri e di note nelle quali è accolta la Novellaja milanese dello stesso raccoglitore. — Livorno, 1877 ; Francesco Vigo.

M. Vittorio Imbriani, à qui nous devons les Contes de Pomigliano[1], avait publié précédemment des Contes florentins et des Contes milanais, il vient de les réunir dans une édition considérablement augmentée en y ajoutant la riche moisson qu’un écrivain distingué, M. Gherardo Nerucci, a recueillie en Toscane. Il a de plus intercalé dans des notes savantes un grand nombre de récits empruntés aux littératures de tous les pays et de tous les temps, le plus souvent à la littérature italienne du XVIe siècle. Fidèle à la règle qu’il s’est imposée, M. Imbriani écrit sous la dictée des simples gens, en reproduisant avec une exactitude scrupuleuse leurs incorrections et leurs naïvetés. Son livre nous donne ainsi de curieux renseignemens non-seulement sur les dialectes italiens, mais aussi sur le langage, la poétique et la psychologie populaires.

Ce volume de six cent quarante pages compte deux cents nouvelles environ, grandes ou petites. Nous regrettons d’avance les trois quarts de celles que nous serons obligé de sacrifier. — Les contes de Florence et de Milan, comme ceux de Palerme et de Pomigliano, ont de singuliers rapports avec ceux des autres peuples : on sent qu’ils viennent tous de la même source, et l’on sait que cette source commune a jailli en Orient. La parenté des races indo-européennes est un fait qui n’a plus besoin d’être démontré ; c’est toutefois une parenté bien éloignée ; n’est-il pas étonnant qu’il en reste tant de traces dans

  1. Voyez la Revue du 1er novembre 1877.