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CORRESPONDANCE
DE
GEORGE SAND

II.[1]


A Monsieur Jules Boucoiran, à Châteauroux.


Nohant, le 22 mars 1830.

Je suis fort contente de votre lettre, mon cher enfant, mais avant tout je veux vous dire qu’il faut que vous veniez me voir avant de retourner à Paris, et même qu’il faut que vous vous arrangiez de manière à passer quelque temps chez nous. Les enfans écrivent assez bien pour que vous leur appliquiez la méthode d’orthographe dont vous m’avez parlé. Ne le voulez-vous pas ? Vous savez le plaisir que vous me ferez en acceptant ma proposition.

Vous convenez de si bonne grâce de tous vos torts que je se puis vous gronder bien haut. Mais un défaut qu’on avoue n’est qu’à moitié corrigé. Il faut mettre la main à l’œuvre et s’en défaire de plus en plus. Vous me disiez, dans votre autre lettre, que vous doutiez de ma patience.

Vous ne vous trompez guère. J’en ai une inépuisable pour

  1. Voyez la Revue du 1er janvier.