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L’ENSEIGNEMENT HISTORIQUE
EN SORBONNE
ET L’EDUCATION NATIONALE


I.

Il arrive quelquefois en France qu’un homme, parvenu à l’âge de la curiosité sérieuse, se prend du désir de connaître l’histoire de son pays. Il se met à lire une ou deux de nos histoires générales, et cette lecture lui donne des renseignemens et des idées; le livre fermé, il les repasse dans sa mémoire et les examine; alors des doutes lui viennent : en beaucoup d’endroits il ne voit pas clair. Après avoir réfléchi, il dresse un catalogue de questions et se met en quête des réponses; mais son embarras est grand, car il ne sait où s’adresser. Quand on veut s’informer sur l’histoire de l’Allemagne, on trouve chez le premier libraire allemand venu un volume in-8o de 250 pages, contenant la bibliographie de l’histoire allemande : d’abord la liste des collections d’historiens et de documens; ensuite les titres des revues et des histoires générales et ceux des livres les meilleurs sur tous les sujets : religion, église, classes sociales, institutions et pouvoirs politiques, associations, villes, propriété, guerre, finances, commerce, industrie, agriculture, lettres et arts. Dans une troisième partie, des chapitres dont chacun correspond à une période de l’histoire, offrent à la fois la bibliographie des documens et celle des travaux historiques : d’une part, les matériaux;