Page:Revue des Deux Mondes - 1885 - tome 67.djvu/724

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur la première série des Nord de l'Espagne, 10 francs sur la seconde, 13 francs sur la Pampelune, 6 francs sur les Portugaises, k francs sur les Saragosse. Les Obligations Lombardes ont passé de 305 à 310, celles dont le coupon sera payé en avril, de 309 à 314.

La Foncière 1877 est en hausse de 4 francs à 362, celle de 1879 de 7 francs, celle de 1883 de 3 francs. La Communale 1879 a monté de 5 francs à 460. L'Obligation de la Banque hypothécaire a été portée de 407 à 420.

Le mouvement a commencé pendant cette dernière quinzaine à se communiquer des obligations de chemins de fer aux actions. Ce n'est pas certes à cause des résultats de l'exercice 1884, pendant lequel le trafic a été très djéfavorablement affecté par le ralentissement général des affaires. Les six grandes compagnies ont vu se produire dans l'ensemble de leurs recettes une diminution de 26 millions de francs au minimum, soit 12 millions environ pour le Lyon, 6 pour le Nord, 4 pour l'Est et 6 pour le Midi, l’Ouest et l’Orléans présentant un faible excédent de moins de 2 millions. La diminution dans le rendement kilométrique est de 8 pour 100 sur leOuest, varie de 10 à 11 pour 100 sur le Nord, l’Orléans, l’Est et le Midi, et atteint près de 15 pour 100 sur le Lyon.

Seule la Compagnie du Nord pourra fournir à ses actionnaires un dividende prélevé sur ses propres bénéfices ; les autres devront, dans une assez large mesure, faire appel à la garantie de l'état. Les capitalistes qui se portent en ce moment sur ces titres savent bien qu'ils ne peuvent compter sur des dividendes supérieurs au minimum garanti par les conventions pour chaque compagnie. Mais ils savent aussi que ce fâcheux état de choses, qui n'est nullement une conséquence des conventions, mais l'effet inévitable d'une crise intense et prolongée dont souffrent également l'agriculture, le commerce et l'industrie, aura tôt ou tard son terme, et que les insuffisances passées seront vite comblées par les plus-values assurées. Au premier réveil d'activité des transactions, par le mécanisme des conventions et la fixation d'un dividende minimum garanti, les actions sont devenues de véritables obligations. Le Lyon a monté de 1,250 à 1,270 ; le Midi, de 1,160 à 1,168 ; l’Orléans, de 1,345 à 1,357 ; le Nord, de 1,640 à 1,662. Les actions des lignes algériennes ont suivi l'impulsion. On a acheté le Bône-Guelma jusqu'à 610 francs, en hausse de 12 francs ; l'Est-Algérien a été brusquement soulevé de 563 à 587, l’Ouest-Algérien s'établit solidement au-dessus du pair.

Au dehors, l'Autrichien tend à se relever quelque peu et cote 625 après 617, le Lombard est immobile à 313. Les Méridionaux ont repris le cours de 670 sur la nouvelle des progrès faits par la discussion des conventions relatives aux chemins de fer dans le parlement italien. Le