Page:Revue des Deux Mondes - 1890 - tome 100.djvu/852

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ShQ REVUE DES DEUX MONDES. lement en France, mais en Angleterre et en Allemagne... Permet- tez-moi de vous laire hommage de mon dernier volume, (u tend à Nogaret un livre que celui-ci prend et dont il regarde le titre.) PIERRE. Ah!.. C’est sur l’ataxie... Asseyez-vous donc, mon cher con- Ir6re... (Pierre s’assied lui-même et rapproche son siège de celui de Benoît.) GrOS sujet, l’ataxie... obscur, compliqué... Avez-vous par hasard observé des cas débutant d’une manière foudroyante? BENOIT. Oui, quelques-uns... Ils sont rares, mais il s’en présente... Tenez, j’ai même une observation très curieuse là-dessus... (Montrant ie livre) au quatrième chapitre, je crois... Mais, je vous ennuie, à vous parler ainsi de mes études, de mon livre. PIERRE. Non, non... au contraire... Quelle est cette observation? BENOIT. Voici... Un M. X.., quarante-cinq ans à peu près, robuste comme vous et, en apparence, parfaitement bien portant, est pris tout à coup de douleurs affreuses, là, dans les reins... PIERRE. Ah! dans les reins... BENOIT. Oui... On croit, il croit lui-même qu’il a été saisi parle froid. A quelque temps de là, je le rencontre... Il me raconte son affaire et se plaint d’avoir perdu le sommeil, d’être en proie à une agita- tion fébrile inexplicable, de ressentir des douleurs sourdes dans la tête... PIERRE, à part. Oui, c’est bien cela. BENOIT. Vous dites ? PIERRE. Je dis que c’est bien cela... J’ai eu, j’ai même encore dans ma clientèle un cas analogue... BENOIT. Avec les mêmes symptômes ?