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Page:Revue des Deux Mondes - 1891 - tome 105.djvu/88

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LE


THÉÂTRE INDIEN





Le Théâtre indien, par Sylvain Lévi. Paris, 1890.


Dès 1832, l’élégante traduction de Chézy rendait Çakountalâ accessible aux lecteurs français ; en 1850, une « adaptation » de Gérard de Nerval et Méry présentait aux spectateurs parisiens le Chariot de terre cuite. Les deux œuvres les plus caractéristiques peut-être du théâtre indien ont déjà chez nous une histoire. Je ne crois pourtant pas calomnier le public lettré en admettant qu’il est médiocrement familier avec les créations dramatiques de l’Inde. Je n’ai pas le pédantisme de m’en plaindre. L’initiation était insuffisante ; certains commentaires peu autorisés l’ont pu rendre périlleuse. Une initiation plus sérieuse est devenue facile. Les dernières années nous ont enrichis de plusieurs traductions plus ou moins brillantes, mais toutes fidèles ; les curieux y peuvent prendre une connaissance, imparfaite certainement, mais directe et matériellement exacte, des spécimens les plus instructifs du drame indien[1].

  1. Pour ne citer que des traductions françaises : Sacountala, traduit par Bergaigne et Lehugeur, 1884 ; Mâlavikâ et Agnimitra, traduit par Henry, 1889 ; Ourvaçi, traduit par Foucaux, 1861, réimp. ; Mritchhakatikâ, traduit par Regnaud, 1877 ; Priyadarçikâ, traduit par Strehly, 1888 ; Nâgânanda, traduit par Bergaigne, 1879 ; Uttararâmacarita, traduit par Nève, 1880 ; Mâlatimâdhava, traduit par Strehly, 1885 ; Mudrârâkshasa, traduit par Henry, 1888.