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ottomans placés en quelque sorte sous la tutelle générale.de l’Europe par la forte organisation du conseil d’administration de la dette. C’est pour la même raison que l’Unifiée, la Daïra et l’Égyptienne convertie 3 1/2 pour 100 font preuve d’une telle fermeté dans cette période de faiblesse pour les fonds internationaux.

Les rentes françaises se sont tenues sans changement bien sensible. Toutefois, le mouvement qui semblait, au milieu du mois, les porter un peu en avant, a été enrayé, et la spéculation a cru pouvoir hasarder quelques ventes. Le 3 pour 100 a été ramené de 95.37 à 95 francs, puis s’est relevé à 95.15. L’emprunt, aujourd’hui libéré de 60 francs, a détaché un coupon de 0 fr. 30, puis a fléchi à peu près d’autant, de 93.95 à 93.65. L’amortissable et le 4 1/2 pour 100 ont été plus fermes. Le premier reste à 95.90 après avoir poussé jusqu’à 96.10 ; le second reste fixé à 106 francs.

L’action des Chemins portugais et celles du Nord de l’Espagne et du Saragosse perdent environ une vingtaine de francs à 175 et 287.50. Mais des cours plus bas ont été vus un moment, 155 et 280. Les obligations des Chemins portugais avaient déjà fléchi à 220 et n’ont pas reculé depuis. Au contraire, une faiblesse générale s’est emparée de toutes les catégories d’obligations des Chemins espagnols. Tout d’abord, le recul a été uniforme, frappant les premières séries comme les dernières. Ainsi l’obligation Nord de l’Espagne 1re série a baissé de 387.50 à 379, la 2e de 372 à 355, la 3e de 360 à 350, la 4e de 341.25 à 327.50, la 5e de 342.50 à 329, la Pampelune de 363 à 346, la Barcelone de 365 à 347, etc. Puis, la réflexion reprenant ses droits, les premières séries, pour lesquelles aucune appréhension ne peut exister, se sont relevées de 8 à 10 francs, celles d’un rang hypothécaire inférieur sont restées faibles.

Les Autrichiens et les Lombards ont baissé les premiers de 5 francs à 622.50, les seconds de 10 francs à 223.75.

La Banque de Paris a fléchi de 782.50 à 765, le Comptoir national d’escompte de 578.75 à 560, la Banque d’escompte de 470 à 450, le Crédit mobilier de 362.50 à 335, la Banque ottomane de 575 à 565. La souscription aux actions de la Société nouvelle de dépôts n’a pas réussi, les titres sont restés, pour le plus grand nombre, aux mains du syndicat. Le Crédit lyonnais, seul du groupe des banques, est en hausse de 5 francs à 810.

Le Crédit foncier a reculé de 12.50 à 1,245. Les actions des Chemins français se sont tenues aux mêmes cours ainsi que le Gaz. Les Omnibus ont été portés de 1,025 à 1,045, le Suez de 2,752.50 à 2,767.50. Le Rio-Tinto a perdu 25 francs de 575 à 550.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.