Page:Revue des Deux Mondes - 1891 - tome 107.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ceux qui appartenaient aux arrondissemens maritimes de Cherbourg et de Brest ont été embarqués sur un certain nombre de bâtimens en réserve qui ont pris armement pour la circonstance.

Les réservistes des arrondissemens de Lorient, de Rochefort et de Toulon ont été dirigés sur ce dernier port pour compléter les effectifs de l’escadre de la Méditerranée et armer les navires mobilisés pour être adjoints à l’escadre.

Celle-ci est composée de trois divisions de trois cuirassés chacune, plus un nombre variable de grands croiseurs, de croiseurs-torpilleurs, d’avisos-torpilleurs et de torpilleurs de haute mer.

Par raison d’économie, les deux premières divisions sont seules maintenues sur le pied d’un effectif complet ; la troisième division et les grands croiseurs ont un équipage réduit, inférieur d’une centaine d’hommes au chiffre prévu par le règlement d’effectif.

L’escadre compte en plus une division de réserve formée par trois cuirassés et trois croiseurs qui ont seulement les deux tiers de leur équipage.

Au fur et à mesure de leur arrivée, les 1,300 réservistes destinés à Toulon ont été embarqués sur les bâtimens de la 3e division, ainsi que sur les croiseurs de l’escadre, puis sur les navires de la division de réserve.

Les derniers venus ont été embarqués sur les bâtimens mobilisés suivans : cuirassé, le Caïman ; canonnières cuirassées, Achéron, Fusée, Mitraille ; croiseurs, Lapérouse, Dupetit-Thouars, Davout, Condor, Desaix ; avisos-torpilleurs, Bombe, Couleurine, plus trente-cinq torpilleurs.

Le 23, à onze heures du matin, l’escadre de la Méditerranée avait reçu ses réservistes et appareillait, sur un ordre reçu de Paris ; elle était composée de :

1re division. — Formidable, Courbet, Dévastation.
2e division. — Hoche, Amiral-Baudin, Redoutable.
3e division. — Vauban, Duguesclin, Bayard.
Croiseurs. — Cécille, Tage, Lalande, Vautour.
Avisos-torpilleurs. — Dragonne, Dague.
Neuf torpilleurs de haute mer.

L’escadre fit route comme pour se porter à la recherche de l’ennemi, laissant le Cécille avec une division de torpilleurs en surveillance sur la côte pendant que la division, de réserve embarquait ses réservistes.

Celle-ci était prête le lendemain et partait en croisière entre Toulon et Marseille ; en même temps les canonnières cuirassées et les torpilleurs de la défense mobile prenaient leur poste de stationnement sur le littoral.