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LA
CIVILISATION MYCÉNIENNE

I.
LES FOUILLES ET LES DECOUVERTES DE SCHLIEMANN.

Les hommes de mon âge ont eu d’étranges surprises. Ils sont montés dans les premiers wagons qui aient couru sur les rails des chemins de fer ; ils ont envoyé les premières dépêches télégraphiques qui aient volé le long des fils de métal ; les premiers, et je les plains, ils ont entendu retentir dans leur cabinet l’odieuse sonnette du téléphone. C’est pour eux que l’anesthésie, en supprimant la douleur, et les méthodes antiseptiques, en prévenant l’infection des plaies, ont permis à la chirurgie de tenter des opérations auxquelles n’auraient pas osé songer, même dans leurs rêves les plus ambitieux, les plus hardis maîtres d’autrefois. C’est à eux enfin qu’il a été donné de voir la lumière du soleil se charger d’imprimer lui-même sur la plaque de verre ou sur la feuille de papier le contour et le modelé des objets, en attendant, ce qui ne saurait tarder, qu’il y dépose jusqu’aux nuances les plus fines de la couleur.