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du pays, au nombre d’une centaine, avaient près de 1 700 millions de francs en capitaux de fondation et réserves, dont les neuf dixièmes à peu près étaient possédés par trente établissemens principaux. En quinze ans, les capitaux des banques ont augmenté de 00 pour 100 ; leurs réserves de 140 pour 100 ; leur bénéfice moyen d’environ 1 pour cent.

Les banques foncières ont fait des progrès comparables à ceux des banques mobilières. La baisse constante du taux de l’intérêt leur a permis de procéder à des conversions successives de leurs lettres de gage, dont le taux moyen n’est plus guère aujourd’hui que de 3 3/4 pour 100, et d’offrir par conséquent des conditions de plus en plus favorables aux emprunteurs. La Banque hypothécaire rhénane, l’un des établissemens de crédit foncier le mieux dirigés, célébrait l’année dernière le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation, et publiait un travail dans lequel elle résumait, grâce à une série de tableaux instructifs, la marche progressive de ses affaires durant ce quart de siècle. Elle a aujourd’hui fait des prêts pour plus de 300 millions de francs. Deux neuvièmes seulement de ses obligations sont encore du type 4 pour 100 ; le reste est déjà réduit à 3 et demi. Un progrès analogue a été obtenu par beaucoup des banques hypothécaires et foncières, d’aspect et de constitution divers, qui existent en Allemagne et pour lesquelles un nouveau code (Normativ Bestimmungen) est en vigueur en Prusse depuis quatre ans. La question se pose aujourd’hui de savoir si ce code va être appliqué à la Confédération tout entière. L’ensemble des capitaux prêtés par ces établissemens dépasse 6 milliards de francs, plus du double du montant des opérations analogues du Crédit foncier de France. Le capital actions des trente-cinq banques qui se livrent aux opérations hypothécaires dépasse 000 millions, et leurs réserves 150 millions de francs. En dehors des 6 milliards d’obligations émises par les banques hypothécaires par actions, circulent encore 2 milliards et demi d’obligations des caisses rurales, 025 millions d’(d)ligations des établissemens de crédit foncier gouvernementaux et provinciaux, enfin plus de 300 millions d’obligations de corporations particulières et du bureau berlinois des lettres de gage.

Nous pourrions ne pas nous borner aux établissemens particuliers, montrer l’activité de la Banque de l’Empire qui, bien pénétrée de son rôle, s’efforce constamment de perfectionner son