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ne pense pas autrement que le comte Sylva Tarouca ; encore une fois il n’y a plus, à cet égard, ni Vieux Tchèques ni Jeunes Tchèques, et le tiers parti des Tchèques réalistes, le docteur Kaizl et le docteur Kramárcz sont en complet accord avec les uns, avec les autres et avec les « plus Jeunes » Tchèques qui suivent le docteur Forjt. Le docteur Podlipny, bourgmestre de Prague, qui représente à l’Hôtel de Ville les Jeunes Tchèques, ne se distingue plus guère du premier vice-bourgmestre, le docteur Srb, qui y représente les Vieux Tchèques. Et il en est à l’Université comme au Parlement, à la Diète et à l’Hôtel de Ville ; à la Chambre de commerce ainsi qu’à l’Université : les Jeunes Tchèques ont pris leur tactique aux Vieux, et les Vieux leur programme aux Jeunes, Lors même qu’il y aurait entre eux dissentiment sur les personnes, il n’y en a plus sur les principes, sur le but : les roses de Bohême, rouge et blanche, peuvent refleurir : l’unité tchèque est refaite.

Mais, en face des Tchèques unis, se dressent les Allemands unis, déterminés à rendre coup pour coup et blessure pour blessure. M. de Schœnerer n’a que quatre adhérens dans le Reichsrath ; mais que d’Allemands de Bohême approuvent et applaudissent, quand l’un d’eux pose comme un axiome ou comme un dogme l’incomparable valeur des Allemands, auprès de qui tout autre peuple n’est qu’un ramassis de Barbares ; quand ils en appellent à la « grande Allemagne » de l’ingratitude de l’Autriche, et quand, du perron de la Chambre, ils soulèvent les étudians de Vienne, au cri anti-autrichien de : All Deutschland hoch ! Que d’Allemands de Bohême se considéreraient comme en exil dans une Autriche où les Allemands ne prédomineraient plus, et chercheraient plus loin la patrie ! Ils ne passent pas tous la frontière, pour aller tenir, en sol franc d’Allemagne, les réunions, interdites en Bohême, contre le gouvernement de 1er Autriche, mais la pensée et les vœux cachés de plusieurs s’en vont avec ceux qui y vont ; ceux même qui s’abstiennent, jugeant qu’il se dit là des choses qu’il vaut mieux ne dire que chez soi, ne condamnent pas ce qui est dit, mais seulement le choix du lieu où cela est dit.

Et sans doute le docteur Russ ne parle pas aussi crûment que M. Wolf ou M. Iro ; ni le docteur Baernreither aussi amèrement que le docteur Russ, ni tel autre Allemand de Bohême aussi sévèrement que le docteur Baernreither. Parmi les grands propriétaires allemands fidèles à la Constitution, tel ou tel n’eût pas fait ou ne