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QUESTIONS SCIENTIFIQUES

LA PESTE


Proust. La défense de l’Europe contre la peste, 1890. — Noury-Bey. L’épidémie de peste de Djeddah en 1898. — Yersin, Calmette et Borrel. La peste bubonique. — P. Simond. La propagation de la peste. — E. -H. Hankin. La propagation de la peste. — Batzaroff. La pneumonie pesteuse expérimentale. — (Annales de l’Institut Pasteur, 1898 et 1899). — Netter. La peste et son microbe (Semaine Médicale, 1895) ; La Peste pendant ces dernières années (Presse Médicale, août 1899), etc. — L. Landouzy. Traitement de la peste (leçon à la Faculté de médecine, février 1897).


I

Les foyers de la peste. — La peste qui, au cours des temps, a si souvent ravagé l’Europe occidentale, n’y est pas endémique ; elle n’a pu s’y implanter définitivement sur aucun point. C’est un produit d’importation orientale. On enseignait, il y a quelque vingt ans, dans les écoles de médecine, que chacune des quatre grandes maladies épidémiques qui ont décimé l’humanité avait son foyer d’origine à l’embouchure de quelque grand fleuve, dans les terrains marécageux qui en forment le delta : le choléra dans le delta du Gange, le typhus aux embouchures du Danube, la fièvre jaune dans le delta du Mississipi, et la peste enfin, dans le delta du Nil.

En ce qui concerne la peste, de beaucoup le plus meurtrier et le plus redouté de ces fléaux, la mention est incomplète. Au foyer égyptien il faut en ajouter un autre, le foyer indo-chinois. Les épidémies historiques ont en l’un ou l’autre de ces points de départ.

Le sol humide et malsain des bourgades de la Basse-Egypte