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mais, en ces matières, le seul qui mérite, selon nous, cette épithète est un recul d’une année sur l’autre, recul qui ne s’est produit que cinq fois depuis trente ans dans nos dépenses ordinaires. Toutefois on peut dire que nous ne sommes plus retombés, du moins au même degré, dans les erreurs d’une époque où l’intensité du réveil qui suivit la guerre nous porta à abuser de nos forces, de notre richesse et de notre crédit. Ce qu’il convient de louer dans notre budget, tel qu’il est établi maintenant, c’est la disparition complète et, nous voulons l’espérer, définitive, des comptes extra-budgétaires qui, sous les noms, dans les formes et avec les combinaisons les plus diverses, ont si fort embrouillé notre comptabilité publique. La clôture, en 1882, des deux comptes de liquidation, la suppression, en 1891, du budget extraordinaire, en 1893 et en 1895, des constructions scolaires, la réintégration, en 1893, au budget ordinaire des garanties d’intérêt aux compagnies de chemins de fer, marquent les étapes de cette salutaire réforme : il ne reste, en dehors du budget ordinaire, que les 70 millions de subventions et avances pour travaux de chemins de fer, capitaux que les Compagnies avancent et qui leur sont remboursés par l’Etat. Nous pouvons donc d’un coup d’œil embrasser le total de ce que nous coûte notre train de maison : en voici les principaux chapitres :


Dette publique 1 247 millions.
Guerre et marine 978 —
Instruction publique 205 —
Travaux publics 192 —
Colonies 90 —
Pouvoirs publics, Services généraux des Ministères : finances, justice, affaires étrangères, intérieur, cultes, beaux-arts, commerce, agriculture 306 —
Algérie 72 —
Remboursemens et restitutions, non-valeurs et primes 33 —
Frais de régie, de perception et d’exploitation des impôts et revenus publics 205 —
Postes 194 —
Subventions et avances pour chemins de fer remboursables aux Compagnies 70 —
3 592 millions.

Le budget spécial établi pour l’Algérie ne comprend que de » services civils. Les frais de régie, de perception et d’exploitation