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locales, sages et modestes, qui, dans un rôle quelque peu effacé, sont véritablement l’ornement de nos mœurs politiques et de notre système constitutionnel.

Autour de l’administration préfectorale proprement dite, la Ville voit passer, tous les jours, dans ses rues, tout le personnel des administrations spéciales. Voici les administrations financières chargées de récolter pour l’État les deniers des contribuables et de payer les dépenses publiques. En tête, le trésorier payeur général avec ses six employés. Les recettes particulières et les perceptions sont réparties dans tout le département et donnent un total de cent trois fonctionna ires. Le directeur des contributions directes siège à Laon ; il a sous ses ordres, dans les divers arrondissemens, dix-sept divisions donnant un total de vingt-quatre employés. Le directeur de l’enregistrement, des domaines et du timbre avec ses inspecteurs et sous-inspecteurs, et onze fonctionnaires ; les conservateurs des hypothèques : cinq fonctionnaires ; les receveurs : quarante-sept employés. Puis le gros bataillon des contributions indirectes avec son directeur et ses cent employés ; les douanes, vingt-six fonctionnaires, sans compter les douaniers ; les travaux publics généraux : routes, canaux, ports, chemins de fer, donnent encore une cinquantaine d’employés qui, pour la plupart, il est vrai, font partie de circonscriptions plus vastes et résident à Paris, à Compiègne, à Amiens. Il n’est pas question, bien entendu, du personnel des Compagnies. Les chemins vicinaux sont un des services importans du département : soixante-quinze employés, sans parler du personnel ouvrier. Les postes, télégraphes et téléphones mettent au service du public deux cent quinze employés.

L’agriculture, avec son inspecteur régional, ses chaires, sa station agronomique, son laboratoire de bactériologie, son école pratique de Crézancy, ses services spéciaux, occupe de vingt à vingt-cinq employés ; les eaux et forêts, huit employés. Le commerce n’occupe guère de fonctionnaires spéciaux : il va tout seul. Mais l’industrie a ses inspecteurs du travail et ses inspecteurs des accidens qui font quelque quatre ou cinq fonctionnaires. Les caisses d’épargne ne comptent pas, dans tout le département, moins de soixante receveurs et, caissiers. L’Assistance publique, avec ses grandes institutions de Montreuil-sous-Laon (hospice départemental et dépôt de mendicité), de Prémontré (asile ; d’aliénés), de Notre-Dame-sous-Laon (sourds-muets et aveugles),