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Les caisses d’assurances ont établi plusieurs sanatoriums réservés à leurs pensionnaires : Sulzhayn, dans le Hartz, à la caisse des mineurs de l’Allemagne du Nord ; Oderberg, également dans le Hartz, à la caisse de Lubeck ; Cottbus, près Berlin, à celle de Brandebourg ; Friedrichsheim, près Marzell, à l’office régional du grand-duché de Bade. Les sociétés de la Croix-Rouge possèdent les établissemens de Grabowsee, près Berlin ; de Vogelsang, en Saxe ; d’Oberkaufungen, près Cassel, en Hesse-Nassau ; et le sanatorium Sophie, dans le grand-duché de Saxe-Weimar. D’autres maisons sont fondées et administrées (avec subvention des provinces, des villes, des caisses d’assurances, etc.) par les sociétés spéciales des sanatoriums populaires, qui se sont fondées pour la lutte contre la tuberculose dans la plupart des centres importuns. Les plus remarquables sont celles de Belzig (Berlin-Brandebourg), de Ruppertshain (Francfort-sur-le-Mein), d’Albertsberg (Saxe), de Planegg (Bavière) ; mais il y en a beaucoup d’autres en construction ou en projet.

Enfin, on compte encore un certain nombre de fondations privées telles que le sanatorium de Dannenfels au Mont-Tonnerre, appartenant à la société d’aniline et de soude de Ludwigshafen ; le sanatorium Bleichröder, établi aux frais du banquier de ce nom dans les dépendances de Belzig ; le Felix-Stift à Saint-Andreasberg, dans le Hartz ; enfin, la maison d’Edmundsthal, près Geesthacht, de 124 lits, construit aux frais de M. E. Siemers, de Hambourg, à l’intention des tuberculeux pauvres de cette grande ville.

Sauf quelques variantes dans l’aspect extérieur et dans la distribution, les sanatoriums populaires se ressemblent tous ; ils sont établis selon certaines règles qui ont été fort bien résumées par le comité central de Berlin.

L’emplacement choisi est en terrain sec et perméable, légèrement incliné, au versant d’un coteau bien exposé au soleil, protégé contre les vents froids du nord et de l’est, et autant que possible entouré de bois. Les constructions, disposées en fer à cheval largement ouvert au sud-ouest, comprennent un bâtiment principal élevé d’un ou deux étages sur rez-de-chaussée et flanqué de deux ailes qui le rejoignent à angle obtus. Au centre, se trouvent les locaux administratifs, le cabinet de consultation du médecin, les salles de jeux et de réunion, et un vaste réfectoire, proportionné au nombre des malades que l’établissement peut recevoir. Les ailes contiennent les chambres à coucher, disposées