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LA RELIGION IMPÉRIALISTE

III[1]
LE CHRISTIANISME GERMANIQUE

Nous avons mis de notre mieux en lumière, dans les Assises du XIXe siècle, les indications assez disséminées que ce long poème lyrique nous fournit sur les capacités religieuses des races et sur les dons éminens qui sont le privilège de la famille slavo-celto-germanique en ce domaine, aussi bien que dans tous les autres, d’ailleurs. Avant de donner les conclusions provisoires du kantisme rajeuni par l’infusion du gobinisme et du wagnérisme, avant d’esquisser la silhouette lointaine encore, estompée jusqu’ici par la brume opaque du devenir, que profitera quelque jour sur l’horizon moral de l’humanité l’édifice grandiose de la religion du Germain, il nous faut, de l’ensemble des doctrines reconnues suffisamment aryennes dans le passé, distiller par une opération délicate de chimie psychologique, les caractères qui semblent destinés à demeurer fondamentaux dans les créations métaphysiques futures de la race du Nord.


I

C’est encore une fois Schopenhauer dont nous percevrons le plus souvent la voix tranchante et dogmatique à travers les variations

  1. Voyez la Revue des 1er et 15 décembre 1903.