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Page:Revue des Deux Mondes - 1905 - tome 27.djvu/122

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LE MOUVEMENT RITUALISTE
DANS L’ÉGLISE ANGLICANE[1]

II[2]
LA PERSÉCUTION


I

Les adversaires du Ritualisme en appelèrent d’abord à l’épiscopat. Au commencement de 1866, une députation vint dénoncer à l’archevêque de Canterbury « l’introduction, dans le service divin, de pratiques qui, par leur diversité, par leur contradiction avec la loi et avec un usage établi de longue date, troublaient la paix et compromettaient l’action de l’Eglise. » Des consultations furent demandées à des jurisconsultes considérables, pour établir l’illégalité de ces pratiques. L’English Church Union y répondit aussitôt par des adresses et des consultations eu sens contraire. Cette agitation ne permettait pas aux évêques de se dérober, et la question se trouva naturellement portée à l’ordre du jour de la « Convocation » de la province de Canterbury, en février 1866[3].

  1. Voyez la Revue des 15 avril.
  2. Voyez la Revue des 15 avril.
  3. La Convocation ou plutôt les Convocations, — car il y en avait une dans chacune des deux provinces de Canterbury et d’York, — constituaient une sorte de parlement ecclésiastique, divisé en Chambre haute, où siégeaient les évêques, et en Chambre basse, composée des représentans du clergé inférieur. Longtemps muettes et réduites à n’être plus qu’une simple formalité, elles avaient repris un peu de vie à partir de 1852. Il y était délibéré sur les questions diverses intéressant l’Église.