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che gli rincresce cho si esponga troppo, perchè lo ama. Mi ha imposto di mandargli la sua benedizione, ed Ella farà il favore di scriverglielo, etc.[1].


La persécution religieuse va, je crois, dormir quelque temps en France, mais pour reprendre après plus violemment. Il n’y a rien de solide à attendre de ce ministère, pas plus que des autres. Changement de noms, et voilà tout.

Parlez-moi donc de votre santé. J’aimerais tant à savoir que vous êtes mieux, et que vos forces sont redevenues un peu plus proportionnées à votre zèle !

Les miennes ont bien diminué. Sous ce rapport au moins j’ai vieilli de vingt ans. Que le bon Dieu soit béni de cela comme de toutes choses. Tout à vous, cher ami, du plus profond de mon cœur.


[Lyon], le 10 décembre 1829.

Je vous remercie, mon bien cher ami, de l’avis que vous me donnez, et qui me servira de règle. Les choses vont extrêmement mal. Nous touchons à une crise politique, et en ce qui tient à la religion, le parti anti-romain, qui n’ose plus combattre publiquement, s’est organisé en secret, et travaille avec ardeur à corrompre l’enseignement dans les séminaires, le clergé tout entier dans les retraites ecclésiastiques, et les fidèles par la direction. Les agens les plus actifs et les plus dangereux de cette vraie conspiration sont les Sulpiciens et les Jésuites ; et, chose à peine croyable, le Nonce[2]même par ses propos, par la chaleur avec laquelle il attaque les seuls défenseurs du Saint-Siège, est un des hommes qui contribuent le plus à maintenir le gallicanisme en France. Dieu sait ce qui résultera d’un si inconcevable aveuglement.

Je lirai avec grand plaisir votre éloge historique, quoiqu’il doive renouveler la douleur chaque jour plus vive que j’éprouve de la perte immense que l’Église a faite[3].

J’ai parlé à l’abbé G[erbet] de l’indemnité due à M. Voullaire.

  1. « Je regrette d’apprendre que notre ami soit si abattu. Qu’il prenne courage ! Le Saint-Père l’aime, et dit qu’il est le plus grand défenseur de la religion ; mais son affection même fait qu’il regrette de le voir trop s’exposer. Il m’a chargé de lui envoyer sa bénédiction. »
  2. Mgr Lambruschini.
  3. Il s’agit sans doute de l’éloge funèbre de Léon XII lu par M. Vuarin dans son église à l’occasion du service qu’il fit célébrer après la mort du défunt Pape. Il projetait une Vie de Léon XII qu’il n’eut pas le temps d’achever.