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LE TRAVAIL
DANS
LA GRANDE INDUSTRIE

LA LAINE ET LA SOIE

Parlant de l’industrie textile en général, j’ai déjà indiqué sommairement[1] les différentes opérations, et par conséquent les différentes espèces d’usines, — car il y en a presque autant que d’opérations mêmes, — auxquelles donnent naissance le travail de la laine et le travail de la soie. Au nombre de près de cent pour les quatre matières principales qui alimentent la filature et le tissage : lin, coton, laine et soie, elles sont très nombreuses encore pour les deux dernières seulement, la laine et la soie ; une vingtaine, d’un côté, une douzaine, de l’autre, sans compter les établissemens auxiliaires ou accessoires de teinture, apprêt et impression.

Elles sont d’ailleurs entre elles d’une importance fort inégale : c’est ainsi que, pour la laine, tandis que les « fabriques de draperie, frisage et épluchage de drap » occupent en France 30 200 ouvriers, les « cardages, peignages et filatures de laine » 31 000, les « fabriques de nouveautés, laine, drap » 36 300, les « tissages de laine, fabriques de lainage » 48 500, en revanche, les « dégraissage, épaillage et lavage de laines » n’en emploient

  1. Voyez dans la Revue du 1er août 1901, l’étude sur le Lin et le Jute.