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catégories. La première fait appel à des élèves réguliers, astreints à suivre tous les cours ; les enfans y sont admis à partir de l’âge de douze ans et sont conservés trois ans ; en 1903 ces écoles étaient au nombre de 40 avec 6 825 élèves. La seconde catégorie, connue sous le nom officiel de classes de commerce, est destinée aux adultes, principalement aux jeunes gens déjà employés dans des bureaux ; en 1903, il y avait trente de ces classes avec 7 223 élèves. Enfin, il existait, en 1 903, 24 cours divers d’enseignement commercial, la plupart consacrés à la comptabilité et aux langues étrangères, et fréquentés par 1698 auditeurs.

En résumé, la faveur dont l’enseignement commercial jouit depuis quelques années en Russie est telle que le ministère des Finances n’a que peu de sacrifices à faire pour lui, la dépense étant facilement couverte par l’affluence des élèves et par la générosité des fondateurs.il n’est pas rare de voir des particuliers comme M. Fereschendo ou des corporations y consacrer des centaines de mille roubles, et plusieurs des Bourses les plus importantes de l’Empire donnent l’exemple en trouvant, comme celle de Moscou, 700 000 roubles pour fonder l’École Alexandra, comme celle de Kiew 450 000 roubles, celle de Riga 500 000 roubles, etc. Certaines villes établissent même des impôts spéciaux sur les maisons de commerce pour entretenir ces écoles. Parmi les plus chaleureux propagateurs, il faut nommer la grande Société d’enseignement commercial, les Associations des employés de commerce de Moscou et de Kharkof, la Société Pétrovskoe, la Société des Amis des Sciences commerciales et les corporations des marchands des principales villes.

En Finlande, M. Le Hénaff nous apprend que l’enseignement commercial est assez développé. Il y a onze établissemens d’enseignement moyen (écoles supérieures et instituts) qui ont deux années d’études et neuf écoles d’employés qui sont plutôt des cours élémentaires. Toutes ces écoles sont fréquentées également par les deux sexes ; il faut du reste remarquer qu’en Finlande toutes les femmes travaillent et que les mœurs leur permettent l’accès dans toutes les professions.

Le peuple suédois se tourne de plus en plus vers les carrières commerciales et le nombre de ses commerçans a plus que doublé depuis 1870. Il est donc tout naturel que, dans un pays où l’enseignement général est très développé, l’enseignement commercial soit en progrès. Il n’y est cependant pas encore à la