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auxquelles elles ajoutent dans la troisième année réglementaire, et dans une quatrième année complémentaire et facultative, un enseignement commercial moyen comprenant la comptabilité avec tenue de livres et calcul commercial, des notions de législation usuelle et commerciale et d’économie politique, les langues anglaise ou allemande, la sténographie et la dactylographie. Les cours y sont gratuits.

L’enseignement commercial moyen est représenté à Lyon par l’école La Martinière des filles, destinée aux jeunes filles de la classe ouvrière. L’enseignement y est gratuit et dure trois années ; l’âge d’admission est de treize ans au moins. Le programme de la section de commerce comprend l’écriture, la comptabilité, le droit commercial, l’anglais et la sténographie. Il y a aussi à Lyon l’École pratique lyonnaise de commerce et de comptabilité, école libre dirigée actuellement par Mme Monloup-Robert. Les élèves y sont admises à partir de l’âge de quinze ans et l’enseignement n’y dure que trois mois.

A Paris, dans l’enseignement libre, on peut citer, comme écoles d’enseignement moyen, les deux écoles Elisa-Lemonnier de la rue Duperré et de la rue des Boulets, dont les programmes sont conçus dans un esprit très pratique. Il est question de leur rachat par la Ville. Il faut citer aussi la section pour les dames de l’Église pratique de commerce de Paris, très connue sous le nom de M. Pigier. Cette école a une grande analogie avec les Business colleges d’Amérique : c’est dire qu’elle s’occupe essentiellement de pratique, que l’admission y a lieu sans examen à partir de quatorze ans et que la durée des études dépend des élève ? elles-mêmes ; elle varie entre trois mois et un an.

Pour ce qui concerne l’enseignement élémentaire des femmes, on peut dire d’une façon générale que les écoles primaires supérieures donnent dans leur troisième année des notions sur la comptabilité, la tenue des livres, le droit usuel, l’économie politique et que les langues vivantes y occupent une assez grande place. Des notions d’études commerciales sont données aussi dans les écoles professionnelles et ménagères. Trois des écoles professionnelles de Paris possèdent chacune une section commerciale, et le nombre des élèves qui s’y présentent dépasse toujours le nombre des places disponibles. Quant aux cours proprement dits, qui ont lieu quelquefois dans la journée, mais presque toujours le soir, il serait bien difficile de les énumérer