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modifications dans les rapports quantitatifs de composés chimiques d’ailleurs identiques.

En résumé, la variation du fonds vital est minime par rapport à celle des formes ; et, si l’on est transformiste, on dira que l’évolution du protoplasma est lente en regard de celle des espèces. Mais on ne peut douter qu’il y ait eu évolution progressive, si traînante qu’elle ait été, et une véritable adaptation du protoplasma aux contingences extérieures, depuis le temps où le premier protozoaire est apparu au sein des mers.


La fixité du fonds vital a été déduite encore d’un autre ordre de considérations relatives à la composition de ce que l’on a appelé plus’ ou moins exactement le « milieu vital. » Ce serait un nouveau chapitre qu’il faudrait ajouter à cette étude. Nous ne nous refusons point à le faire. Mais ce n’est pas ici le lieu. Il s’agit, en effet, de doctrines trop controversées, d’interprétations trop combattues, pour qu’il y ait intérêt à les développer devant le grand public. Il suffit d’avoir rappelé aujourd’hui que la question de la fixité du fonds vital a été portée depuis bien longtemps devant les physiologistes et les naturalistes, et cela par des voies fort différentes de celles par lesquelles on l’y ramène aujourd’hui.


A. DASTRE.