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une certaine éducation générale, se divisa en cercles d’études, composés selon les goûts, les aptitudes, les tendances, et s’augmentant par de nouvelles recrues. Dès lors, chaque cercle demeura libre de choisir lui-même son propre règlement et ses procédés de travail : chacun s’occupant de questions spéciales, on ne pouvait les obliger tous à la même méthode et aux mêmes lois.


On le voit, ce mouvement social féminin, si ardent, n’est pas très ancien : il date de quelques années. Maintenant que nous avons montré comment se fait l’éducation sociale de la femme, il nous reste à montrer ce que la femme, ainsi formée, ainsi instruite, a créé. Sans doute nous trouverons deux ou trois de ces œuvres déjà vieilles de huit ou dix ans, car il y a toujours des exceptions, et certaines femmes ont été des devancières. Celles-là sont parties toutes seules vers le peuple, elles ont fondé toutes seules, elles ont dirigé toutes seules, mais elles n’ont pu tout de même demeurer étrangères à la verte et fraîche activité qui naissait : elles lui ont apporté le secours de leur expérience, et elles en ont reçu en échange une nouvelle énergie et une nouvelle jeunesse.


PAUL ACKER.