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Sous le titre : Exécution du mouvement, le chef du parti bleu prescrit à la division coloniale, renforcée de la 5e brigade de cavalerie, d’être, à six heures et demie du matin, au Sud de Faverolles et de se rendre à ses cantonnemens à dix heures, et il ordonne au 5e corps de constituer avec les 31e et 89e d’infanterie, l’artillerie de la 10e division, l’artillerie de corps et la 4e brigade de cavalerie, une arrière-garde, sous les ordres d’un général, qui sera en position, à sept heures et demie, sur le plateau de la Vesardière (entre Nouans et Orbigny) et gagnera son cantonnement à neuf heures et demie.

Les colonnes formées par les gros devront se mettre en route, à six heures du matin.

Comme on le voit, la marche rétrograde du parti bleu, talonnée, peut-être même débordée par un ennemi entreprenant, est organisée de telle sorte qu’elle n’offre d’une retraite que le simulacre.

En exécution des ordres donnés la veille, les colonnes du parti bleu ont marché, dès six heures du matin, vers leurs cantonnemens préparatoires aux embarquemens en chemin de fer, en laissant en position deux arrière-gardes.

Celle de gauche (Est) n’eut pas l’occasion de combattre, mais l’autre, à droite (Ouest), établie sur le plateau de la Vesardière, fut attaquée, vers huit heures, par la 15e division d’infanterie rouge accompagnée de la 6e division de cavalerie et escortée à distance, sur son flanc gauche (Ouest), par la 7e division de cavalerie ; cette arrière-garde a soutenu des combats en retraite qui l’on conduite, vers neuf heures et demie, sur le plateau de la Foucherie, où elle a résisté de pied ferme jusqu’à la fin de la manœuvre sonnée à dix heures et quart.

Il y avait là 6 bataillons, 12 batteries et 8 escadrons de cavalerie légère appartenant au parti bleu. Vers dix heures, la 6e division de cavalerie rouge ayant débordé l’aile gauche (Est) adverse où se trouvaient la majorité des batteries sous la protection de la brigade légère bleue, repoussa cette brigade accourue à sa rencontre et put s’emparer de cinq ou six batteries ennemies, à la suite d’une charge qui termina d’une façon brillante les grandes manœuvres du Centre.

Ces manœuvres ont comporté un certain nombre d’expériences ayant trait à des innovations et à des projets.

C’est tout d’abord la télégraphie sans fil. Au quartier général