¬¬¬
Avoine. | Seigle. | Froment. | |
---|---|---|---|
1750-1760 | 10,6 | 24,3 | 22,90 |
1760-1770 | 13,0 | 31,4 | 39,80 |
1770-1780 | 14,6 | 35,2 | 45,90 |
1780-1790 | 14,8 | 36,6 | 48,90 |
C’est là simplement la cote d’un marché régional, mais on observait le même mouvement à Langres, à Soissons, à Grenoble. En ramenant à 100 les cours de la période 1740-49, nous avons obtenu les chiffres suivans pour les années qui ont précédé la Révolution :
¬¬¬
Cours de froment. | « | « | |
---|---|---|---|
Langres. | Soissons. | Grenoble. | |
1740-1749 | 100 | 100 | 100 |
1750-1759. | 95 | 111 | 120 |
1760-1769 | 107 | 114 | 117 |
1770-1779 | 145 | 144 | 145 |
Ainsi, de la première période à la dernière, c’est-à-dire en trente ans, le prix du froment s’était élevé de 45 pour 100 à Langres, de 44 pour 100 à Soissons, et de 45 pour 100 à Grenoble. En faisant le même calcul pour les grains cotés à Bourg, on trouve une hausse de 45 pour 100 pour l’avoine, de 44 pour 100 pour le seigle, et de 39 pour 100 pour le froment. Tous ces chiffres sont évidemment comparables, et le mouvement ascensionnel des cours a été général.
Nous ajoutions à ce propos[1] : « Si, d’ailleurs, on trace les courbes qui permettent de suivre les variations du prix des diverses céréales à Bourg, à Paris, à Rozoy, à Londres, on constate que ces lignes aux inflexions curieuses sont presque toujours parallèles. Les variations du cours des autres denrées vendues habituellement par le cultivateur ont présenté les mêmes caractères. » A Angers, les hospices, qui achetaient les bœufs sur pied pour les débiter ensuite, payaient, par tête, de 127 à 178 francs entre 1760 et 1765. Or, ce cours s’élève à 234 et 240 francs de 1780 à 1785. Au Mans, les hospices paient la
- ↑ Annales de l’École des Sciences politiques, 1894, p. 211.