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LA FALSIFICATION DES ALIMENS
DE
PREMIÈRE NÉCESSITÉ[1]

Voilà un sujet très ancien et pourtant toujours actuel ; très complexe en apparence, et cependant assez simple au fond ; épuisé et toutefois encore original et nouveau. C’est ce que nous tâcherons de faire ressortir dans le présent travail dont les élémens ont été empruntés au fonds inépuisable du double recueil dont le nom suit le titre et dans lequel la question est périodiquement approfondie au point de vue scientifique (Annales) et légal (Bulletin). Mais, simple vulgarisateur, sans faire œuvre de technicien ni de légiste, nous n’examinerons les questions qu’autant que nous les jugerons intéressantes à exposer. Dieu merci ! même après cette sévère restriction, le champ à explorer restera encore assez vaste.

Prévenons d’abord le lecteur que nous n’imiterons point la minutie des auteurs compétens qui distinguent la fraude, fourberie étrangère au produit, question « surtout » commerciale, tenant surtout à l’apposition d’une étiquette mensongère, de la « falsification, » laquelle constitue une tromperie sur le produit lui-même par incorporation de matières étrangères. A dire vrai, cette seconde face du sujet rentre mieux dans notre plan.

  1. Annales des falsifications. — Bulletin international de la répression des fraudes alimentaires. — Passim.