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vingt-quatre heures après l’ingestion infectante et la cinquième injection, vingt-huit jours après l’ingestion du bacille typhique. « Ce jeune homme a échappé à la fièvre typhoïde qui l’attendait sûrement, et peut-être à la mort ! »

Il n’y a qu’un point qui reste encore non élucidé (et on comprend facilement pourquoi) : c’est la durée de l’immunité ainsi conférée par le vaccin antityphique.

Quoi qu’il en soit, cette vaccination reste une des plus brillantes et des plus utiles conquêtes de la médecine contemporaine : en attendant l’obligation légale qui devra être promulguée bientôt, comme a été promulguée celle du vaccin jennérien, les pères et mères de famille sont prévenus qu’ils doivent faire vacciner leurs enfans contre la fièvre typhoïde comme ils doivent les faire vacciner contre la variole. Les âges d’élection sont seulement différens : vu l’âge où la fièvre typhoïde est le plus fréquente, cette vaccination devrait, ce me semble, être pratiquée d’abord à sept ans et renouvelée à dix-huit et à vingt-huit ou trente ans (ceci sous réserve de ce que l’avenir apprendra sur la durée de l’immunité ainsi acquise).


Comme conclusion générale, je fais remarquer l’extension énorme qu’a prise ce chapitre des vaccinations.

Au point de vue social, les vaccinations se divisent en deux groupes : 1° celles qui sont ou doivent être obligatoires pour tout le monde : vaccination antivariolique (à la naissance, à onze et à vingt et un ans), vaccination antityphique (à sept, dix-huit et vingt-huit ans) ; 2° celles qui ne sont obligatoires que pour les sujets exposés par des circonstances particulières à une contagion accidentelle : vaccination antidiphtérique, vaccination antipesteuse, vaccination anticharbonneuse, vaccination antirabique, vaccination antitétanique.


DOCTEUR GRASSET.