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l’horizon politique ne donnait pas d’inquiétude, mais qu’une certaine lassitude se faisait déjà sentir, et enfin à l’automne, alors que les négociations franco-allemandes, prolongées depuis trois mois, mettaient à l’épreuve les nerfs des deux nations :


1911 3 p. 100 français Actions Banque de France et des Pays-Bas Action Rio-Tinto Action Rand mines. Action chemin de fer du Nord 4 p. 100 espagnol 5 p. 100 russe 4 p. 100 turc Action Thomson Houston
12 janvier 97,45 1 851 1 768 217 1 566 94 105 93 817
28 juin 95,20 1 835 1 774 198 1 600 96 104 93 812
27 sept. 94,15 1 727 1 550 179 1 575 92 104 87 737

Si nous passons maintenant au marché de Berlin, nous y trouverons des mouvemens tout à fait comparables, comme amplitude, à ceux de Paris, bien que certains journaux français aient exagéré les difficultés financières de l’Allemagne et répandu la croyance que les embarras outre-Rhin étaient encore plus grands qu’ils ne le furent en réalité :


1911 3 p. 100 allemand Action Deutsche bank Action Bochum Action Laura Action Allgem. Electricitat Gesellschaft Obligations 4 p. 100 Crédit foncier central prussien
12 janvier 85,625 261 220 168 266 90,60
29 juin 83,50 263 235 174 276 90,20
28 sept. 82 50 259 223 153 263 89,70

A Londres, le même rapprochement donne les résultats suivans :


1911 Consolidés anglais 2 1/2 Action London and Westminster bank Action chemin de fer Midland. Action brasserie Guinness Actions chem. De fer Union Pacific (americain)
12 janvier 79 3/8 21 13/16 65 450 178
29 juin 79 7/8 21 14/6 76 445 195
28 sept. 77 1/8 20 69 420 161

L’allure des trois marchés a été sensiblement la même. Néanmoins, en ce qui concerne Londres, il ne faut pas oublier que, parmi les marchés européens, c’est celui sur lequel se négocie le plus grand nombre de valeurs américaines, et que de ce chef des pertes considérables ont été subies en Angleterre. Nous le constaterons en examinant tout à l’heure ce qui s’est passé à New-York pendant la même période. Le tableau qui précède indique un recul assez notable de la rente allemande : mais cette baisse s’est produite, pour la plus forte part, pendant les mois d’hiver et de printemps, alors que nul