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s’oppose si peu à cette procédure qu’elle s’apprête, paraît-il, le cas échéant, à saisir du litige la Cour de la Haye. Voilà où M. le président du Conseil et M. le ministre des Affaires étrangères eussent bien fait d’appeler à l’aide leurs jurisconsultes ; mais pas après, avant : et pas le lendemain, la veille, puisque la langue du bon sens, de la diplomatie, de l’administration et même des affaires, n’est pas toujours la langue du droit, dans toutes ses subtilités, ses surprises et ses détours.


CHARLES BENOIST.



CORRESPONDANCE

Dans un passage de son article sur la Poudre B et la Marine, publié dans la livraison du 1er décembre, notre collaborateur, M. G. Blanchon, écrivait qu’après la catastrophe de la Liberté, « un ancien ministre de la Marine incrimina l’imprudence du personnel ou son indiscipline. » M. Alfred Picard, se trouvant désigné par cette phrase, nous prie de dire que les conversations, toutes privées d’ailleurs, auxquelles il était ainsi fait allusion, n’avaient pas été fidèlement rapportées dans la presse, et que, tout en ne pouvant affirmer qu’aucune précaution n’avait été omise, il a toujours pleinement rendu hommage à l’héroïsme de nos équipages ainsi qu’à leurs vertus professionnelles. La pensée de l’éminent membre de l’Institut n’a donc pas été exactement traduite par les journaux. Nous lui donnons acte bien volontiers de sa protestation.


Le Directeur-Gérant, FRANCIS CHARMES.