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tirailleurs réservistes rappelés à la mobilisation. Quatrièmement, une section d’artillerie munie de pièces de 80 millimètres. Cinquièmement, une compagnie du territoire militaire du Niger groupée à Goya. Sixièmement, une brigade Mossi, avec 300 goumiers venant de Fada N’Gourma. Ces deux dernières unités n’intervinrent pas dans les hostilités, à cause de leur éloignement du théâtre des opérations. Toutefois, la brigade Mossi prêta un appui indirect en occupant la région Nord du Togo.

Au total, le commandant Maroix a pu utiliser 3 brigades et demie, et une section d’artillerie, l’autre demi-brigade tenant le pays Holli.

En plus des Européens, il y avait 200 indigènes, un peloton de la brigade indigène du Dahomey, un autre groupe de 100 indigènes, une colonne de 350 porteurs, y compris les 160 de la section d’artillerie.

Quant aux services de l’arrière, sous la direction du chef de poste de Tchetti, assisté de 6 gardes-frontières, il comportait une dizaine de malingres et 6 partisans. A cet ensemble fut ajouté, dans la suite, un adjoint et 16 gardes de cercle.


Enfin, une formation sanitaire était organisée à Savalou.

Voyons maintenant à quelles actions se livrèrent ces forces opposées.

Dès le 7 août, 2 compagnies anglaises, venues par voie de terre, entraient à Lomé. Elles occupèrent sans difficulté la capitale, que les Allemands avaient évacuée pour se porter vers Kamina, où la défense du poste de télégraphie sans fil devait réunir tous leurs moyens.

C’est ici le cas de rappeler que, dès le commencement de la guerre, le commerce maritime avait été rendu pratiquement impossible pour nos ennemis. Les câbles sous-marins allemands avaient été détruits. Ainsi toutes les communications télégraphiques entre Berlin et ses possessions d’outre-mer se trouvaient supprimées. Seules restaient en leur pouvoir quelques puissantes installations de télégraphie sans fil, soigneusement dissimulées. Peut-être même, à l’heure actuelle, en existe-t-il encore dont les Alliés ignorent l’existence.

Le 2 août, la station de télégraphie sans fil de Jap, et bientôt celle de Nauru, furent détruites. Le 29 août, ce fut le tour de