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les plus ingénieuses, avant la guerre et pendant cette guerre, surtout si elle se prolonge.

A cet égard, je ne puis mieux faire que de rappeler la belle reconnaissance exécutée, le jour de Noël 1914, par une force britannique aéro-navale sur l’estuaire de l’Elbe et sur celui de la Jade. Cette fructueuse opération a-t-elle été renouvelée, depuis, par nos vaillans alliés ? Je l’ignore. Je crains que non. C’est, en effet, un peu après cette époque que se sont complètement modifiées en Angleterre les opinions dominantes au sujet du mode d’emploi de la force navale dans le grand conflit actuel. Il n’est point interdit, sans doute, d’espérer qu’un nouveau revirement puisse se produire à ce sujet. Ce ne sont assurément pas les motifs qui manquent, dans la phase où nous sommes, pour justifier un effort décisif de l’un des moyens d’action les plus puissans que les Alliés aient à leur disposition.


Amiral DEGOUY.


P.-S. — Au moment où je remets cet article à la composition, on apprend la chute de Riga. Ce pénible événement confirme la réflexion qui termine mon étude et aussi celles que je faisais, au début, sur le bénéfice que les empires centraux vont trouver, pour leur ravitaillement, dans l’occupation des provinces riches de la Russie.


A. D.