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LE CHEVALIER DE L’AIR
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GEORGES GUYNEMER[1]

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III[2]

AU ZÉNITH

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I. — SUR LA SOMME (JUIN 1916 À FÉVRIER 1917)

Georges Guynemer a donc été blessé le 15 mars (1916), à Verdun. Le 26 avril, il débarque au front, le bras mal remis et les plaies à peine cicatrisées. Il a échappé aux médecins et aux garde-malades. Entre temps, il a été promu sous-lieutenant. Mais il faut renvoyer à ses bandages et à ses massages ce convalescent tout penaud.

Il retourne à Compiègne. Le marché conclu avec sa sœur Yvonne n’est pas rompu et, quand le temps est clair, il s’en va à Vauciennes où l’attend son appareil. La première fois qu’il rencontre, depuis sa blessure et sa chute, un avion ennemi, il connaît une sensation toute naturelle et très pénible. Va-t-il hésiter ? N’est-il plus l’intraitable Guynemer ? Le Boche tire il ne répond pas. Le Boche épuise sa bande de mitrailleuse et le combat est rompu. Est-ce croyable ? Que s’est-il passé ?

Georges Guynemer est rentré à la maison paternelle. Au

  1. Copyright by Henry Bordeaux, 1918.
  2. Voyez la Revue des 15 janvier et 1er février.