Page:Revue des Deux Mondes - 1918 - tome 44.djvu/675

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

même, déjà, perdus parce que les gouvernans n’ont pas eu, une fois pour toutes, dès le début de la dangereuse guerre sous-marine, l’énergie de mettre les organismes maritimes en demeure d’entreprendre des opérations parfaitement réalisables, quoi qu’on en ait voulu dire, et qui le sont toujours, je ne me lasserai pas de l’affirmer ; parce que, aussi, les chefs militaires n’ont pas suffisamment compris quelle allait être la capitale importance d’une méthode de guerre dont leurs grands devanciers ont cependant reconnu la haute valeur, les attaques continues sur les lignes de communications de l’adversaire !...

J’ai apporté, dans ces quelques pages, ma contribution à l’étude des moyens d’action directe contre les navires de plongée au cours de leurs opérations à la mer, c’est-à dire à l’étude, au fond, de moyens purement défensifs, dont il ne convient point, certes ! de se désintéresser. Ceux que je propose auraient, je crois, l’avantage de nous couvrir d’avance contre les effets de ce « maximum de rendement » des grands sous-marins dont je parlais au début de mon travail et que les Allemands ne sont pas du tout assurés d’obtenir, je le répète. Mais, plus efficace encore, la méthode offensive, celle qui, entre autres manifestations, se traduirait par l’occlusion successive des estuaires allemands et des débouchés de la Baltique, et nous donnerait une plus prompte victoire sur ces engins à l’action desquels l’ennemi attache tant d’espoirs.


Contre-amiral DEGOUY.