e plan de campagne des Alliés pour 1917 fut arrêté,
comme le précédent, dans une conférence qui réunit à
Chantilly, le 16 novembre 1916, autour des généraux
en chef Joffre et sir Douglas Haig, tous les chefs de mission de
la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Russie, de la Belgique,
de la Serbie, de la Roumanie.
La formation de nouvelles divisions allemandes faisait penser à la répétition d’une attaque dans les premiers jours du printemps, vraisemblablement sur le front occidental. Il fut donc décidé que les opérations offensives seraient poursuivies dans toute la mesure compatible avec les conditions climatériques de chaque front. « Pour interdire à l’ennemi l’initiative de la reprise des opérations, les armées de la coalition seront prêtes à entreprendre des offensives d’ensemble dès la première quinzaine de février 1917, avec tous les moyens d’action dont elles disposeront. » La date sera fixée suivant les circonstances et d’un commun accord entre les commandants en chef, qui conserveront entre eux un « contact étroit. »
Le haut commandement russe affirmait sa volonté de poursuivre la mise hors de cause de la Bulgarie, à laquelle