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UNE ENQUÊTE[1]
AUX
PAYS DU LEVANT

X[2]
AU MILIEU DES DERVICHES TOURNEURS


XVIII. — KONIA, LA VILLE DES DANSEURS MYSTIQUES

Nous sommes ici dans la région des Assomptionnistes. Leur domaine propre, en Orient, c’est, avec la Thrace, cette Anatolie. Ils sont venus à Konia pour assurer la vie religieuse des ouvriers catholiques, qui travaillaient à la construction du Bagdad, et puis, les travaux achevés, les ouvriers dispersés, ils ont ouvert une école. Ma première sortie, ce matin, sera pour la visiter.

Deux cents petits garçons (des Arméniens grégoriens et quelques musulmans), apprennent le français et la comptabilité. Les deux tiers de ces enfants entreront dans les services du chemin de fer allemand. Je vous promets qu’ils y apporteront un ardent préjugé en faveur de la France ! Jusqu’à cette heure, je n’ai publié, dans ces pages, aucune des innombrables adresses qui m’ont été remises, d’Alexandrie à Constantinople, par les écoliers de nos missionnaires. Eh bien ! laissez-moi’ transcrire ici celle qui me fut lue au « collège de la mission Saint-Paul des Augustins de l’Assomption » à Konia. Vous

  1. Copyright by Maurice Barrès, 1923.
  2. Voyez la Revue des 15 février, 1er et 15 mars, 1er avril, 15 mai, 1er et 15 juin, 1er juillet, 15 septembre.