par les mêmes causes sociales et économiques, forment un même objet d’études. Ayant la même vie, elles ont eu les mêmes organes, et il importe de ne pas séparer arbitrairement dans les livres d’histoire ce que l’histoire a réuni.
RELATIFS À L’HISTOIRE DE FRANCE
À LA FIN DU XIIIe ET AU COMMENCEMENT DU XIVe.
Les documents de la fin du xiiie et des premières années du xive siècle font connaître les noms d’un très grand nombre d’officiers et d’agents du gouvernement royal, en France, à cette époque ; et ils sont assez abondants pour qu’il ne paraisse pas impossible de déterminer le cursus honorum de la plupart de ces personnages. Mais une telle entreprise est, dans l’état actuel des sources (en grande partie inédites, dispersées, ni critiquées ni indexées), très difficile : « Le moment n’est pas venu, a sagement dit J. Havet, d’essayer de réunir et de coordonner les renseignements positifs qui nous ont été conservés sur chacun des personnages, célèbres ou obscurs, du règne de Philippe le Bel (et des règnes de ses successeurs) ; ce travail ne pourra être fait utilement qu’après la publication des documents qui sont encore inédits…[2]. » D’autre part, il ne faut pas se faire d’illusions sur la portée du travail en question : les documents qui existent ne sont pas de ceux qui permettent d’écrire des biographies attachantes ; ils permettent seulement de fixer des dates. Si tous les renseignements positifs qui ont été conservés sur le personnel politique et administratif de ce temps-là étaient enfin réunis et coordonnés, il deviendrait plus facile de déterminer approxi-
