Page:Revue internationale, 3è année, tome IX, 1885.djvu/707

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capitale a plus de cent li de circuit et s’appelle Antu (Antioche). Le climat de cette contrée est excessivement froid ; ses produits sont l’or, l’argent, les perles, les tissus de soie d’Occident, les brebis, les chevaux, les chameaux, les poires, les amandes, les dattes, le mil et le froment. On y fait du vin de raisin, et l’on y fabrique des instruments de musique. Le roi s’habille en rouge et en jaune, et porte sur la tête un turban de soie à filets d’or. Tous les ans, pendant le troisième mois il se fait conduire, en une chaise à porteurs rouge, au temple élevé au fondateur de sa religion. La suite qui l’accompagne s’habille comme le souverain, mais avec des couleurs différentes, et va à cheval. Les villes et les provinces sont sous la juridiction de leurs respectifs S’cin-ling (Scheik ?) Deux fois par an, pendant l’été et pendant l’automne, ces fonctionnaires doivent offrir au chef de l’État des étoffes et de l’argent. Dans les jugements qu’ils prononcent en justice ils font des distinctions entre les crimes graves et les crimes légers. On punit ceux-ci par quelques dizaines de coups de bambou, les crimes graves par deux cents coups. La peine capitale est exécutée en enfermant le coupable dans un sac que l’on jette à la mer. Le pays n’est pas porté à la guerre et préfère un accord amical dans toutes les questions dont l’importance n’est pas absolument des plus hautes. Il possède des monnaies d’or et des monnaies d’argent.


Ludovic Nocentini.

Note