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L’INSTRUCTION PUBLIQUE AUX ÉTATS-UNIS.

Il n’est pas douteux que les États-Unis ne soient le pays où les publications de ce genre abondent le plus. C’est la conséquence naturelle d’une organisation politique où tout dépend de l’opinion publique, où les institutions ont besoin d’être soutenues à chaque instant par des votes populaires, où les magistrats et fonctionnaires de tout ordre, presque sans exception, relèvent de l’élection, où il faut convaincre pour gouverner. Chacun plaide sa propre cause devant le grand juge populaire en exposant les actes de son administration ; le plaidoyer qu’il imprime dans son rapport est reproduit et commenté par les journaux qui, en Amérique plus encore qu’en Europe, sont le principal aliment intellectuel de toutes les classes de la société. Ce n’est pas toujours la raison et la bonne foi qui triomphent d’abord. L’opinion publique a ses passions et ses égarements ; mais elle se laisse ramener et la publicité finit d’ordinaire par dissiper les préjugés.

En matière d’instruction, cette publicité ne témoigne pas seulement de l’intérêt qu’y prennent les Américains, elle développe aussi l’intelligence des bonnes méthodes ; elle éclaire les masses sur ces graves questions, et elle est utile même aux pédagogues auxquels elle fournit l’occasion de produire leurs idées et de les éprouver par la discussion.


    la pensée sur laquelle ce système est fondé est bonne au point de vue pédagogique comme au point de vue politique.
    2e résolution. — La convention reconnaît le grand service rendu à la cause de l’éducation par le Congrès en établissant et en maintenant un département de l’éducation, semblable en principe à ceux de l’agriculture et de la statistique, par les soins duquel des renseignements spéciaux puissent être recueillis dans toutes les parties du monde. Elle reconnaît aussi spécialement le service signalé qu’a déjà rendu le bureau de l’éducation et ose exprimer l’espérance que ses moyens d’action pourront être accrus.