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REVUE PÉDAGOGIQUE.

dinand Duval, préfet de la Seine, revient le mérite d’avoir conçu et réalisé cette excellente idée, et au Conseil municipal celui de l’avoir accueillie avec faveur. On ne saurait trop approuver l’initiative prise par M. le Préfet de la Seine. Les élèves laborieux des écoles y trouvent la satisfaction de voyager et de contempler de beaux pays, satisfaction interdite à la plupart d’entre eux par leurs modestes conditions de fortune. Le profit d’ailleurs n’est pas moindre que le plaisir. Après une année d’efforts intellectuels, quel repos que les stations à l’air vivifiant de l’Océan, les bains de mer et les promenades dans de riantes campagnes ! Et quel complément d’études que ces observations d’une variété infinie, où l’objet réel et pour ainsi dire vivant vient éclairer la description faite au cours des leçons, et ces visites d’usines où les applications viennent projeter leur lumière sur les théories !

Du reste, l’enseignement des écoles municipales prépare très-bien la jeunesse à ces voyages. En effet, leurs programmes font une large place aux sciences physiques et naturelles, qui y sont enseignées d’une manière plus pratique que théorique, plus concrète qu’abstraite. Aussi les élèves de ces écoles, dans leurs excursions et dans leurs visites à des établissements industriels, rencontrent-ils le plus souvent des objets ou déjà familiers, ou promptement accessibles à leur intelligence. Excellente disposition qui rend leur curiosité plus réfléchie et plus pénétrante ! On le voit bien dans les comptes rendus qu’ils rédigent à leur retour, et qui sont comme le paiement de leur plaisir.

Les sujets d’études varient nécessairement selon les localités. Tantôt c’est l’industrie avec l’extrême diversité de ses objets et de ses procédés ; tantôt c’est la mer, ses phénomènes naturels et les produits de l’activité humaine