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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN. BRETAGNE.

la sepmaine ; et soient soigneux d’enseigner et contraindre leurs escoliers à bien vivre et à bien faire, à prier Dieu tous les matins et tous les soirs, invoquer la vierge Marie et les Saincts, ouïr la messe tous les jours et y servir dévotement, estre humble, se confesser et faire leur bon jour tous les mois…

» Au surplus, les mesmes maistreset maistresses d’escoles seront tenus et obligez de faire, suyvant le concile, profession-de foi par chacun an, le premier jour du mois de janvier, entre les mains du recteur ou curé de la parôisse où ils régenteront, — outre la profession qu’ils feront premièrement devant nous. — Et d’autant que vacquer à l’instruction de la jeunesse et communiquer la science apprise est chose louable et acte d’humilité et de charité, chaque recteur ou curé présentera les plus sçavants et capables prestres et clercs de sa paroisse à nos visites (sans préjudice de ceux qui auraient droict d’y nommer), pour en choisir examiner et approuver un digne d’estre establi principal en cette charge. Et, pour oster les dissensions et divisions qui pourraient sourdre de telle question, nous ordonnons qu’il n’y aura qu’une seule escole en chaque paroisse et défendons sur peine d’excommunication ipso facto incurrendæ, à tous clercs et aultres, de s’entremettre à tenir escole particulière sans la permission et le consentement de celuy que nous aurons approuvé, commis et institué pour y tenir l’escole publique, ou sans en avoir obtenu de nous spéciale licence par escrit ; sauf qu’il est toujours loisible aux seigneurs d’avoir etentretenir, en leurs maisons, un précepteur particulier, pour eslever et former leurs enfants aux sciences, à la vraie religion, et les acheminer à la vie éternelle. — Mais tous en général se doivent garder d’exposer ou proposer à lire aux enfants aucuns