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LA SCIENCE AGRICOLE.

préparer les gaz avant la séance ou au commencement de la leçon[1].

On emprunte l’oxygène à une substance qui en renferme une grande proportion, au chlorate de potasse, espèce de sel formé d’acide chlorique et de potasse.

Introduisez dans un petit ballon 30 à 40 grammes de chlorate de potasse ; adaptez un tube abducteur de sûreté et posez le ballon sur l’un des anneaux du support, à une hauteur qui permette de placer dessous la lampe à alcool ; — au moyen de cales en bois ou de débris de tuiles plates, disposez une terrine sous le tube abducteur ; — placez le têt à gaz et versez dans la terrine assez d’eau pour que les éprouvettes puissent y être

    Quelques bâtons de phosphore dans un poudrier rempli d’eau 1 00
    Quelques fragments de potassium, de silicium et de sodium, dans des poudriers, avec de l’huile de naphte 3 00
    Soufre en canon et en poudre 0 50
    250 grammes de chlorate de potasse 2 00
    1/2 kilogramme de peroxyde de manganèse 0 60
    1 litre d’acide azotique 1 00
    1 litre d’acide sulfurique 0 50
    1 litre d’acide chlorhydrique 0 50
    1/2 litre d’ammoniaque »
    Rognures de zinc »
    1 kilogramme de chlorure de chaux.

  1. Préparation des gaz. — Les figures intercalées dans le texte indiqueront la disposition de l’appareil propre à la préparation des gaz dont nous aurons à nous occuper. La plupart se recueillent dans des éprouvettes ou dans des flacons préalablement remplis d’eau et renversés sur le têt à gaz. Suivant le cas, on introduit, dans un ballon ou dans un vase à tubulures, les substances indiquées ; on ferme le goulot ou les goulots avec de bons bouchons, percés de trous dans lesquels on introduit, à frottement dur, les tubes convenables ; on dispose le tube abducteur de manière que sa courbure inférieure repose au fond de la terrine et que son extrémité pénètre dans le trou du têt à gaz, que l’on met en place. On verse de l’eau en quantité suffisante dans la terrine. — Pour disposer une éprouvette ou un flacon, on les couche dans l’eau de manière qu’ils se remplissent entièrement, puis on les transporte sur le têt, en maintenant plongée dans l’eau leur extrémité inférieure. On reconnaît que l’éprouvette est pleine de gaz quand toute l’eau a disparu. — Dans les préparations qui se font au moyen de la chaleur, il faut redouter l’ascension de l’eau dans le ballon, dont elle provoque la rupture plus ou moins violente : on emploie, dans ce cas, le tube de sûreté, qui éloigne tout accident de cette nature.