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DEVOIRS SCOLAIRES.

EXERCICES D’ORTHOGRAPHE ET DE GRAMMAIRE.


1. — Cours supérieur.

Observations sur la Physique.

L’eau supporte une poutre, et laisse aller au fond une légère aiguille ; elle laisse flotter un navire d’un poids énorme et ne peut soutenir le moindre grain de sable. Rendons-nous compte de cette étrange contradiction. L’eau dans laquelle plonge un objet étranger fait effort pour reprendre la place que cat objet occupe. Vous pouvez le constater de la manière suivante. Prenez un seau vide et tâchez de l’enfoncer dans l’eau en le maintenant droit pour qu’il ne s’emplisse pas.’À mesure que vous l’enfoncerez davantage, vous éprouverez une résistance de plus en plus forte ; et s’il est un peu plus grand, il n’obéira bientôt plus à vos efforts et s échappera de vos mains violemment repoussé par le liquide dont il avait pris la place.

Vous pouvez encore vérifier le fait avec une carafe vide ; mais ici la victoire vous restera, et vous parviendrez à enfoncer le vase en entier, non sans un léger effort cependant.

Toutes les substances fluides, quelles qu’elles soient, se comportent à ce sujet de la même manière que l’eau. Cette propriété est une conséquence de leur fluididé, par laquelle elles tendent à reprendre le niveau que l’objet immergé est venu altérer.

1. Mots à expliquer. Poudre, contradiction, vérifier le fait, substance fluide, niveau, immerger, altérer.

2. Quels sont les homonymes de poids (pois, légume ; poix, résine pouah ! interjection}), de seau (saut, n. c., sceau, cachet ; sot, adj.).

3. Quelle différence y a t-il entre poudre et poutre, altérer et désaltérer.

4. Règle à expliquer : les règles quelles qu’elles soient.

2. — Cours moyen.

1. Le Nid de l’hirondelle.

Le nid de l’hirondelle est d’une structure toute différente de celui des autres oiseaux. Il ne lui faut ni bois, ni foin, ni lien ; elle sait gâcher une sorte de plâtre et de ciment avec lequel elle se fait, à elle et à toute sa famille, un logement également propre, sûr et commode. Elle n’a ni seau pour puiser de l’eau, ni brouette pour voiturer le sable, ni pelle pour mêler le mortier. Mais on la voit passer et repasser sur un bassin, sur un étang : elle tient ses ailes élevées et se mouille l’estomac sur la surface de l’eau, puis, avec la rosée qu’elle fait rejaillir sur la poussière, elle la détrempe et maçonne ensuite avec le bec, seul outil dont les oiseaux se servent.