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REVUE PÉDAGOGIQUE.

environ de la dépense totale : en sorte que, quand on construit cinq écoles avec logements, on pourrait en construire une de plus, ce qui vaut la peine d’être pris en considération.

Un seul logement est nécessaire dans une école, c’est celui d’un gardien qu’on chargerait de l’accomplissement de tous les soins de propreté concernant le balayage, le nettoyage, l’ouverture des fenêtres, l’allumage des poêles, l’arrosage des cours, etc. C’est là un progrès dont certainement la réalisation est proche, et chacun s’étonnera alors qu’il se soit fait aussi longtemps attendre. Il faudra, bien entendu, proportionnellement augmenter le traitement des maîtres et leur réserver à l’intérieur de l’école une petite salle qui sera exclusivement consacrée à leur usage.

Les seuls services extérieurs dont nous veuillons dire quelques mots sont les cours de récréation couvertes et découvertes et les gymnases.

Les cours de récréation forment le complément indispensable de toute école. À la campagne, on laisse souvent les enfants jouer sur le chemin, la chose est certainement mauvaise ; mais dans les villes elle serait déplorable si, en outre, la plupart du temps, elle n’était impraticable. Chaque école doit donc être pourvue d’une cour de récréation, et ce besoin est si impérieux que les écoles qui en sont privées forment une très-minime exception. Une annexe de la cour de récréation qui, par malheur, ne se rencontre pas fréquemment, est l’abri couvert, sous lequel peuvent jouer les enfants lorsque le temps ne leur permet pas de rester dehors. Cet abri est, dans nos écoles, remplacé par le préau servant déjà de vestiaire, de lavabo, de réfectoire, etc. Mais, afin de se prêter à ce rôle multiple, ce préau est fermé de portes et fenêtres, tandis que l’abri en question doit rester ouvert sur toutes ses faces ; il doit seulement protéger les enfants de la pluie, les laisser au grand air et les obliger à constamment courir et jouer si, pendant l’hiver, ils veulent se réchauffer.

Les bancs doivent être bannis des cours de récréation et des abris, ou ne s’y trouver qu’en très-petit nombre. Les récréations, en effet, manqueraient complétement leur but si, pendant leur durée, les enfants s’asseyaient dans un coin pour