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L’INSTRUCTION PUBLIQUE À L’EXPOSITION.

ment au milieu du royaume de l’industrie. Un coup d’œil rapide sur le plan offert par la Revue, et quelques courtes explications puisées dans nos propres souvenirs, suffiront à en faire bien connaître l’étendue et les limites ; grâce à cette sorte de reconnaissance sur le papier, lorsque, le mois prochain, le lecteur voudra bien commencer le voyage à travers l’Exposition, la route à suivre lui paraîtra déjà familière.

Mais, avant tout, pour bien comprendre dans quelle condition se présente à nous l’Exposition actuelle, rappelons-nous brièvement quels avaient été, aux Expositions précédentes, la place et le rôle de l’instruction publique.

C’est en 1862, à l’Exposition universelle de Londres, que, pour la première fois, sur l’initiative de la Commission royale, une classe spéciale fut ouverte pour recevoir tout ce ’qui pouvait intéresser l’instruction populaire. Quoique tardif, l’appel fut entendu, 619 exposants de tous pays y répondirent ; mais enfin ce n’était qu’un début : une classe unique et un seul local purent tout contenir.

L’exemple était trop bon pour n’être pas suivi : en 1867, à l’Exposition universelle de Paris, lorsque la Commission impériale créa le groupe X pour recevoir « les objets spécialement exposés, en vue d’améliorer la condition physique et morale de la population », deux classes furent instituées en tête de ce groupe (Cl. 89 et 90) et spécialement affectées aux matières de l’éducation et de la pédagogie. Près de 4, 100 exposants, c’est-à-dire presque deux fois plus qu’à Londres en 1869, se groupèrent dans ces deux classes. Le progrès était considérable et le succès ne le fut pas moins, grâce au concours et à l’émulation de presque tous les pays étrangers, grâce surtout au zèle et au dévouement des commissaires français, qui nous ont