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LES ÉCOLES PUBLIQUES À LONDRES.

nativement tous les enfants auxquels l’instruction devait être donnée. Par ce moyen on arriva à se rendre un compte exact de la situation, et il fut décidé qu’une école serait établie en chaque endroit où le besoin en aurait été révélé. Il fallut tout d’abord s’assurer de l’emplacement à donner à chacune des écoles, ce qui fut une cause de difficultés parfois très-grandes, soit à raison des formalités légales à observer, soit parce que le directeur d’une école voisine formait opposition, alléguant que l’ouverture de l’école nouvelle serait préjudiciable à celle qui lui était confiée. Ces réclamations étaient toujours prises en sérieuse considération par le Conseil, qui ne se proposait d’autre but que de compléter le système scolaire, et non de compromettre la prospérité des écoles existantes ou de les remplacer par d’autres. Le Conseil eut à édifier en même temps 134 maisons d’école dans les divers quartiers de la métropole. On se mit à l’œuvre sans désemparer, et dans l’espace de quatre années l’entreprise avait fait de si rapides progrès qu’au mois de septembre 1874, 65 écoles nouvelles étaient ouvertes pour 61,987 enfants, que 35 écoles étaient en cours de construction pour 26,736 enfants, et que l’emplacement était assuré pour 34 écoles destinées à recevoir 20,207 enfants. C’était dans un temps prochain un nombre total de 134 écoles où pourraient trouver place 108,930 enfants.

Ces écoles furent d’abord établies dans les quartiers déshérités, et si, à l’expiration du délai de quatre, ans il y eut encore un certain nombre d’enfants privés d’instruction, on ne put du moins s’en prendre à la sollicitude et au zèle du Conseil d’administration. La dépense occasionnée par la construction des 65 premières écoles n’excéda guère 240 francs par élève, somme inférieure à celle que coûtèrent