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LES CONFÉRENCES DES INSTITUTEURS ALLEMANDS.

Moins le Congrès est nombreux, plus il sera facile de discuter et d’étudier sérieusement, d’éviter des débats extravagants, d’arriver à des résolutions pratiques. Et surtout faites un choix sévère dans les rapports proposés. Exigez que ces rapports soient annoncés six semaines à l’avance par le journal général des instituteurs allemands. Jusqu’ici vous vous êtes contentés de faire connaître les questions annoncées par leur simple titre. Qu’arrivait-il alors ? L’instituteur qui éprouvait le besoin de parler, préparait à l’avance son petit discours pour ou contre, et cherchait à le placer quand même pour que son nom figure au journal… ce qui donnait souvent à nos comptes rendus un aspect fort singulier.

» Il est certain que nos réunions, composées d’instituteurs accourus de tous les États de l’Allemagne, devaient avoir quelque chose de disparate ; les opinions les plus contradictoires s’y rencontraient ; il leur manquait l’ensemble et l’harmonie nécessaire pour marcher vers un but bien déterminé. Eh bien, ce sera précisément un des résultats atteints par le Congrès de mettre dans le corps des instituteurs cette homogénéité qui lui manque, et cette unité de vues si désirable sur les grandes questions d’éducation et d’instruction, de leur inspirer cet esprit pédagogique de Pestalozzi, qui est toujours encore notre maître à tous.

» Il n’en est pas de même des questions d’organisation, qui diffèrent nécessairement d’un État à l’autre ; ce qui est vrai pour la Prusse ne l’est plus pour la Bavière ; ce qui convient à nos anciennes villes libres, où règne l’esprit communal et républicain, ne peut pas s’appliquer au féodal Mecklenbourg, où le patron du village a des pouvoirs presque souverains. Ces questions-là sont du domaine des conférences provinciales. Vouloir les discuter dans les