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REVUE PÉDAGOGIQUE.

a plusieurs fois recommandé aux Délégués de faire passer deux fois par an des examens complets aux élèves des écoles, dans la seconde quinzaine de décembre, et dans la seconde quinzaine de mai[1]. Insistant sur la nature de cet examen, le Ministre dit :

« Je ne perds pas de vue le caractère particulier de la mission que MM. les Délégués ont bien voulu accepter. Je n’oublie pas qu’on ne peut leur demander des sacrifices de temps trop prolongés ; on ne saurait, non plus, réclamer d’eux, je le sais, ces comparaisons de méthodes, ces investigations minutieuses, ces jugements techniques que l’Administration exige des Inspecteurs de l’instruction primaire. Telle n’est point la nature de l’examen auquel MM. les Délégués vont être invités à procéder. Il s’agit seulement, pour eux, de constater l’état des études élémentaires sur des points dont l’appréciation n’exige ni longues heures de travail, ni connaissances spéciales. L’instruction religieuse, la lecture, l’écriture, le calcul dans ses parties les plus simples, sont les seuls objets sur lesquels ils aient à interroger les élèves[2] ; c’est d’après les résultats de cet examen qu’ils devront classer les enfants dans l’une des trois catégories suivantes : bien, médiocre, mal. »

D’après l’instruction ministérielle du 18 mars 1854, MM. les Délégués peuvent se dispenser d’interroger eux-mêmes les élèves ; ils chargent l’instituteur de procéder en leur présence et sous leur contrôle à cette interrogation.

3. Salles d’asile.

Le droit d’inspection du Délégué s’étend aussi aux salles d’asile. Cela résulte implicitement du décret du 21 mars 1855, lequel porte (art. 44) : « Indépendamment des autorités instituées pour la surveillance et l’inspection des écoles, par les articles 18, 20, 42 et 44 de la loi du 15 mars 1850, il peut être établi un

  1. Circulaire du 16 mai 1855.
  2. L’examen peut porter, en outre, sur les éléments de l’histoire et de la géographie de la France, matières qui ont été ajoutées par la loi du 10 avril 1867 au programme obligatoire de l’enseignement primaire,