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LES ÉCOLES PUBLIQUES A LONDRES.

société, celui de faire donner l’instruction à ses enfants, et que pouvant gagner 50 schellings par semaine, ce devoir s’impose plus impérieusement encore !

Une autre cause de difficultés naît de la cupidité de certains parents qui veulent bien que leurs enfants travaillent, mais ne veulent pas les faire instruire. Le Conseil prend sous sa protection l’enfance et la défend contre les abus de la famille. Il y a encore une force de résistance plus redoutable que les deux premières ; celle-là tient à la négligence des parents. Trop souvent il arrive que des parents, dans le but de soustraire leurs enfants à l’obligation de la présence régulière, les retirent des Board Schools pour les placer dans des écoles libres où ils paient une rétribution plus élevée, mais où ils ont par contre la facilité de les envoyer quand il leur convient. Ces parents n’échappent pas aux sévérités du Conseil, et ils s’en vengent en qualifiant de tyranniques les poursuites auxquelles les expose leur conduite coupable.

Sans doute il existe encore à Londres un “grand nombre d’écoles installées dans des locaux qui ne conviennent pas à cette destination et dont l’organisation est tout à fait défectueuse. Il faut déplorer que ces écoles existent ; mais elles tendent à disparaître, et d’ailleurs elles ne participent pas aux subsides du gouvernement. En 1871, sur les instances du School Board, il fut décidé qu’un délai de tolérance serait accordé à ces écoles pour se mettre au niveau des exigences nouvelles, au double point de vue de l’installation des services et de l’enseignement donné aux enfants. Beaucoup d’écoles prolifèrent de ce délai pour s’améliorer, beaucoup aussi ne changèrent rien à leur organisation défectueuse. Au cours de l’année 1874, le Conseil d’Éducation, avec l’approbation